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Traité de libre-échange La France espère exporter plus de fromage et de vin aux Etats-Unis

Paris, 24 mars 2015 (AFP) - Les producteurs français de produits laitiers et de vin espèrent pouvoir exporter davantage aux Etats-Unis, l'un de leurs premiers marchés, grâce au traité de libre-échange en cours de négociation, ont expliqué des responsables mardi.

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« La position de l'industrie laitière est offensive : nous sommes prêts à la mise à zéro des droits de douane dans les deux sens », a expliqué Gérard Calbrix, économiste à l'Association française de la transformation laitière (Atla), lors d'un colloque organisé à Paris par le think tank Saf afr'IDées, sur le traité en phase de négociations entre l'UE et Washington. Les fabricants réclament aussi la levée des barrières non-tarifaires.

« Le marché américain est très protégé par des prétextes sanitaires », a souligné Gérard Calbrix. Par exemple, pour exporter aux Etats-Unis des produits laitiers frais fabriqués en Europe, il faut « que l'usine soit construite selon les normes américaines, ce qui est très long et très coûteux », selon lui. Seules deux usines sont agréées, en Espagne et en Grèce.

« Les Américains ne sont pas très motivés » sur le volet laitier des négociations de libre-échange car « ils n'ont pas d'avantage compétitif en Europe », que ce soit sur la qualité ou les prix, estime l'économiste.

En revanche, les Etats-Unis sont le 1er client de la France hors de l'UE, qui leur vend 200 millions d'euros de produits laitiers par an, à 80 % du fromage. Depuis l'embargo russe sur les produits agroalimentaires, les Etats-Unis sont aussi devenus le 1er débouché de l'UE.

Les producteurs de vin espèrent eux « éliminer certains freins résiduels à l'exportation », a expliqué Nicolas Ozanam, de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (Fevs). Dans leur ligne de mire également, les règlementations sanitaires américaines, « très lourdes et mal adaptées », souligne Nicolas Ozanam.

Le sort des indications géographiques protégées (Igp) est aussi surveillé de près : 17 d'entre elles font l'objet de discussions dans le cadre du traité, selon lui.

La France exporte chaque année 2 milliards d'euros de vins et spiritueux vers les Etats-Unis, en majorité des Igp.

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